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Lauréats

24 juin 2024

« C’est un bel événement qui a le mérite de mettre en valeur des sociétés locales via canal 32 qui est un canal de diffusion important et la première télé locale de France.  »

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Sébastien Brodart, dirigeant de l’entreprise familiale Brodart Packaging, imprimeur et transformateur d’emballages, se prête au jeu des questions/réponses pour la Nuit des Réussites.

Qui êtes-vous et quel est votre parcours ?

Sébastien : Comme je le dis souvent, je suis Brodart depuis 40 ans et chez Brodart depuis 2017.
J’ai un parcours qui ne me prédestinait pas forcément à la direction d’un groupe d’imprimerie. J’ai fait une école d’arts appliqués pour être designer produit, promotion 2008/2009.

En fin d’année, on m’a proposé un stage de 5 mois. J’aimais moins le design que la modélisation 3D que j’ai découverte pendant mon cursus scolaire. Un jour un professeur m’a dit : « Sébastien, mon fils travaille dans une agence de post-production à Paris et on envoie régulièrement des étudiants faire leur stage là-bas. Tu y seras bien accueilli. » Et j’ai dit oui ! J’y suis allé, moi, petit provincial, en me disant que j’y resterais 5 mois, que c’était déjà bien assez long pour une expérience parisienne. Finalement j’y suis resté 10 ans.

C’était une super expérience à plusieurs titres ! Le métier tout d’abord était hyper intéressant et les sujets variés. Cela m’a également permis de savoir dans quel type d’entreprise je souhaitais travailler, avec une petite équipe de 15 personnes. Ce stage était le contre-exemple parfait et une belle expérience à ce niveau-là !

2017, période cruciale avec le dernier appel du pied de mon père qui souhaitait connaître le devenir de l’entreprise familiale. Il a demandé à ses 2 enfants, s’il fallait qu’il vende ou qu’il transmette. Et à un moment, il a fallu se poser les bonnes questions.

C’est arrivé à un moment où le rapport surface-prix à Paris était très défavorable. J’étais usé des trajets à répétition…

Nous avons ainsi convenu de mon intégration au sein du groupe en 2017. À ce moment-là, mon frère a émis le souhait de ne pas me laisser tout seul dans l’aventure et d’intégrer aussi la partie direction.  C’était un peu rassurant de se dire : « Voilà j’ai mon grand frère qui est mon bras droit et je ne serais pas tout seul. ».

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Pouvez-vous décrire votre entreprise ?

Sébastien : Brodart packaging est une société familiale française, imprimeur et transformateur d’emballages.

Nous imprimons le côté marketing de l’emballage et nous concevons des emballages de façon à répondre aux besoins de conditionnement de nos clients sur différents aspects. 

Tout d’abord à la conservation optimale du produit, du conditionnement à l’utilisation, c’est le cas du jambon par exemple. Il faut faire en sorte que l’aspect, l’odeur, reste les mêmes entre ces deux étapes.

Mais notre savoir-faire historique concerne l’emballage fromager ! Ici le principe de l’emballage est complètement différent puisqu’au moment de l’emballage, le fromage n’a pas sa croûte, il n’a pas sa fleur encore. L’emballage fromager sert de cave d’affinage pendant toute la période de transport et de stockage, c’est-à-dire les 10/12/14 jours, nécessaires à l’affinage du fromage. Il permet de contrôler les échanges d’oxygène et d’eau entre l’intérieur et l’extérieur afin que la maturation du fromage se fasse correctement.

Il y a autant de recette d’emballage que de recette de fromage !

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Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer au sein de l’entreprise familiale ?

Sébastien : Le côté familial, tout simplement ! Le fait que ce soit une histoire de famille, de quatre générations. Il y a une certaine pression mais il y également un devoir de transmission, de continuité.

Qu’est-ce qui vous a fait hésiter à reprendre l’entreprise familiale ?

Sébastien : La largeur des épaules que ça nécessite ! Le fait que ma responsabilité quant à ma prise de décision puisse porter sur 300 familles et que si je me plante, c’est potentiellement 300 familles qui en pâtiront. Ce n’est pas tant le métier qui est effrayant, c’est d’assumer la responsabilité de ses décisions.

 

Quels sont vos prochains objectifs d’entreprise ?

Sébastien : On a deux gros sujets aujourd’hui. Le premier c’est de continuer d’être un acteur français sur la partie étiquette. Depuis 2019, nous avons acheté trois sociétés dans ce secteur.

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Mon père a toujours mené cette stratégie, de pouvoir disposer de trois pôles d’activité, afin de se soutenir mutuellement. À ce jour, nous sommes donc présents sur la partie bobine, la partie sac et aujourd’hui la partie étiquette. Il faut que l’on continue de travailler sur ce développement parce que c’est une stratégie affirmée et porteuse en termes d’activité.  

Le second gros projet, qui vient de se concrétiser, est le rachat de notre plus gros confrère historique dans l’emballage fromager. Notre défi ici est donc d’intégrer correctement ce deuxième qui vient en renfort de l’existant, afin que les deux puissent travailler ensemble intelligemment. C’est un gros dossier à mener pour nous !

Comment avez-vous entendu parler de La Nuit des Réussites ?

Sébastien : En raison de notre activité nous sommes souvent en contact avec Fabrice Schlosser et ses équipes de Canal 32. C’est donc par ce biais que nous avons entendu parler de la Nuit des Réussites.

 

Pourquoi avez-vous candidaté pour cet évènement ?

Sébastien : En tant qu’acteur industriel local fier de son territoire il nous a semblé naturel de porter notre candidature non pas dans le but de remporter un prix mais pour mettre en avant le dynamisme et l’implication des entreprises locales.

 

Quelle a été votre réaction quand vous avez appris votre nomination ?

Sébastien : Ma première réaction a été de me dire « Et bien maintenant il va falloir faire un discours » !  Puis ensuite je me suis dit, « Si j’y vais, c’est pour gagner ». Une partie de moi se rassurait également en se disant que malgré le verdict, je bénéficierai d’une belle visibilité pour mon entreprise, et cela constituera un événement fédérateur pour les équipes, le tout dans un esprit de bienveillance.

 

Que représente cette récompense pour vous ?

Sébastien : Pouvoir montrer que l’on peut être dans l’industrie et avoir une politique sociale environnementale. C’est vrai que lorsqu’on pense à l’industrie, on imagine un peu les ateliers « à la Zola » où on travaille à la chaîne mais en fait non. On peut être soucieux du confort les salariés, dans la mesure de ce que le métier permet puisqu’on a quand même des contraintes liées à ce métier. Mais on essaye de voir, à la limite de ces contraintes ce que l’on peut proposer aux collaborateurs, ce que l’on peut faire pour l’environnement.

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Est-ce que vous recommanderiez la Nuit des Réussites à d’autres entrepreneurs ?

Sébastien : Absolument ! C’est un bel événement qui a le mérite de mettre en valeur des sociétés locales via Canal 32 qui est un canal de diffusion important qui est qui est la première télé locale de France. Et c’est un événement rempli de bienveillance.

 

Est-ce que vous pensez contribuer à la dynamique du territoire ?

Sébastien : Je pense et surtout je l’espère ! On investit dans le département, on a participé au développement du groupe YSchools, nous participons à la « Chaire Connected Innovation » de l’UTT. Personnellement je fais partie du « Réseau Entreprendre ».
Et puis Brodart Packaging tient à son implantation locale.

Lors de la célébration des 110 ans de l’entreprise, nous avons souhaité offrir un cadeau à tous nos invités et à titre, nous avons réalisé un livre sur l’histoire du groupe, sur nos racines, notre territoire.
Nous avons fait travailler une généalogiste sur la lignée des Brodart jusqu’en 1400 environ. Et depuis cette date, jusqu’à mon père, la lignée des familles s’est déplacée de 15 km dans le département.
C’est donc une volonté de garder cette empreinte locale. Nous avons 10 sociétés aujourd’hui dont deux dans le département. On a tenu à ce qu’une part majoritaire de la taxe d’apprentissage payée par les usines soit allouée au territoire de Troyes.

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